Cette année l’Ecole primaire de La Côte aux Fées aidée par l’Ecole de Buttes sera en mission ‘’Tournée Patriotique’’.
Les enfants chanterons, siffleront, taperont du tambour dans le points clé du village, et dans les différents hameaux.
Cette commémoration du 1er mars, est la dernière faite par une école dans le canton de Neuchâtel.
Pour ceux qui ne le savent pas, la première tentative de révolution vers Neuchâtel, était partie depuis l’hameau des Bourquins, sur le territoire de La Côte aux Fées en 1831, mais sans aboutir.
La République du canton de Neuchâtel se verra proclamée en le 1er mars 1848, 17 ans après.
Le but de cette tournée était dans les premiers temps ( début 1920) de récolter de l’argent pour financer un repas chaud pour les enfants habitant les différents hameaux éloignées du village.
( Les Jeannets, La Sainte Olivier, Les Bourquins de Bise, Les Bourquins de Vent, Les Leubas, Les Tattets, Les Places)
Le repas chaud était préparé dans la cuisine militaire (encore fonctionnelle aujourd’hui) qui se trouve dans le bâtiment communal ( ancienne école de la Côte aux Fées).
Par la suite dès 1950 environ, les récoltes étayent pour se payer une belle course d’école, parents y compris.
Rien ne les arrêtait ces petits Niquelets… (Niquelet, surnom donné aux personnes vivant La Côte aux Fées)
Ici un message d’une jeune fille d’il y a 70 ans…
Mes Chers, Je vous raconte mon expérience de la tournée patriotique autour de 1960.
A l’époque Il y avait toujours beaucoup de neige sur les chemins même que la route était dégagé. La couche dépassant largement les genoux.. Il faisait froid, très froid.
Les filles étaient habillées en infirmière. Il n’y avait pas d’autres déguisements et les garçons en soldats, avec les habits de leur papa. Certains avec le fusil. Dans notre école il y avait presque toujours un fils de paysan et que pour l’occasion venait sur un cheval. Bien entendu quelqu’un portait le drapeau neuchâtelois.
Quand c’était le moment de se séparer pour aller dans les hameaux, chacun allait à pieds, on aimait aller chez Dessous (à la sortie du village en direction de Buttes) car on était attendu avec du thé et quelque chose à manger, ainsi on pouvait se réchauffer.
On s’installait autour de la grande table de cuisine puis retour à l’école pour manger une bonne soupe aux légumes avec notre pic-nic.
En attendant le film de l’après-midi à la grande salle, les garçons jouaient à la guerre et comme il y avait des blessés nous les infirmières on leur donnait des soins.
L’argent récupéré allait pour la course d’école et nos parents pouvaient venir avec nous.
Quant à mon papa (début 1920), il m’avait dit qu’il chantait aussi mais, je n’ai pas de détails.
Nous étions très nombreux car il y avait des familles avec beaucoup d’enfants, malheureusement je n’ai pas de photo à l’appui... les appareils photo ne courayent pas les rues..
C’était une autre époque....